Base aérienne 942

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Le Fort du Mont Verdun :
un maillon du système fortifié Séré de Rivières toujours actif.

Le 28 janvier 1871, l’Armistice de Versailles met fin à la guerre Franco-Prussienne.

Le gouvernement français peut désormais se consacrer à la rénovation de son armée, de son armement et de ses fortifications.

La construction d’un nouveau système fortifié dans la région lyonnaise est l’œuvre essentielle du Général Séré de Rivières (1815 – 1895). Cet officier du Génie, polytechnicien, conçoit pour protéger Lyon un système de 24 ouvrages (14 forts et 10 batteries) répartis en quatre secteurs fortifiés et dirigés par un fort maître

Fort maître du secteur nord-ouest, à quelques 600 mètres d’altitude, de forme polygonal, le fort du Mont Verdun est le premier construit. Outre la batterie jumelle qui le borde au nord ouest, quatre batteries lui sont annexées de 1878 à 1880 : les Carrières, le Mont Thou, le Mont Narcel et la Fréta.

A l’époque, le fort du Mont Verdun et ses batteries annexes jouent le rôle principal dans la défense de Lyon. Ils contrôlent la Plaine de la Saône, la basse Vallée d’Azergues, la route de Bourgogne et son passage obligé entre Monts d’Or et Monts du lyonnais.

La protection de ce fort contre les bombardements ennemis est recherchée dans des maçonneries recouvertes d’épais massifs de terre, sous lesquels sont logés les casernes comme les abris de rempart et les galeries de circulation.

La protection rapprochée est assurée par des fossés secs, étroits et profonds, bordés d’une escarpe et d’une contre-escarpe, toutes deux maçonnées. Ces fossés sont contrôlés par des caponnières simples ou doubles.

Les crêtes de feu d’infanterie armées par des fusiliers complètent la défense à courte distance. Avec sa batterie jumelle, il pouvait accueillir 52 pièces d’artillerie et 560 hommes, artilleurs, fantassins et sapeurs. Aujourd’hui ce fort est toujours utilisé en partie puisqu’il accueille différentes unités de la base aérienne et héberge, dans son enceinte, un des deux radars de détection de l’espace aérien local.

Compte tenu du caractère stratégique de ces unités, et malgré de nombreuses demandes, l’intérieur de ce fort n’est pas accessible aux visiteurs.

Une base stratégique

Elle est située à 15 km au Nord-ouest de Lyon et implantée sur les communes de Poleymieux-au-Mont-d’Or, Limonest, Saint-Didier-au-Mont-d’Or et Saint-Cyr-au-Mont-d’Or.

Elle bénéficie d’installations modernes lui permettant d’assurer une couverture radar de toute la zone Sud-est de la France. Sa situation exceptionnelle et son installation dans un site bien adapté permettent une utilisation optimale de ses moyens.

La base compte aujourd’hui 1300 personnes qui oeuvrent sur un site articulé autour de trois pôles :

  • La base vie : constituée par des installations logistiques, de commandement et de soutien (bureaux, ateliers, logements, mess, sécurité), qui couvre une superficie de 70 ha.
  • Des îlots déportés : abritant des installations opérationnelles de télécommunications et de radars (radar principal « Palmier » sur le Mont Thou et radar 23 cm sur le Mont Verdun).
  • Un ouvrage enterré qui représente le « système d’armes de la base ». Il regroupe les installations opérationnelles.

Les mission de la base peuvent être déclinées par rapport aux quatre fonctions opérationnelles définies par le Président de la République pour les armées : dissuasion, prévention, projection, protection.

La mission principale de la base est une mission de défense aérienne qui s’inscrit dans le cadre général de la protection de nos concitoyens.

Cette mission est remplie par le Centre National des Opérations Aériennes (CNOA), grâce aux informations recueillies par les cinq Centres de Détection et de Contrôle (CDC) (dont celui de Lyon Mont Verdun), répartis sur le territoire et qui surveillent l’espace aérien national et ses abords. C’est désormais à Lyon que s’effectue la synthèse permanente de la situation aérienne générale, cette synthèse est exploitée par la Haute Autorité de la Défense Aérienne, sous l’autorité directe du Premier Ministre, pour prévenir tout acte illicite mené depuis la 3°dimension contre notre territoire.

C’est au CNOA qu’incombe la mission d’évaluer les menaces et d’ordonner les missions d’interception selon les informations transmises par l’ensemble des CDC.

Le CNOA est emblématique de la modernisation de l’armée. Il remplace avantageusement l’ancien Centre de Conduite des Opérations Aérienne, le CCOA qui se trouvait à Taverny. Le centre nerveux de la défense aérienne française, il est chargé de la programmation et de la conduite des opérations aériennes sur le territoire français.