Mairie

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La propriété prend place sur le site d’une ancienne carrière de pierres remblayée pour permettre la construction du parc et de la maison. Le niveau de sol ancien était beaucoup plus bas et correspondait probablement à celui du parking de la salle polyvalente située de l’autre côté de la rue Reynier.
Entre 1911 et 1912, Mr André DEMOREY, fabricant de tulles à Lyon et son épouse née PERRACHON (son père est co-fondateur des Éts Guichard-Perrachon, futur groupe Casino) confient à l’architecte Joseph CHEVALLET, qui vient de terminer le groupe scolaire du Bourg, la construction de la future « villa DEMOREY ».
Joseph CHEVALLET a déjà 53 ans ; il a déjà à son actif la restauration de plusieurs châteaux dans le Beaujolais, l’église de l’Aubépin à Larajasse, l’ancien collège des Jésuites devenu la mairie du 6e , en collaboration avec Mr BOIRON son beau-père, et d’autres encore...
La construction de la « villa DEMOREY » nécessite la mise en place de piliers enfoncés dans le sol pour maintenir les fondations dans le sol remblayé (comme ce fut le cas pour le groupe scolaire). On démolit également les anciennes constructions en pierre que Mr Jean-Baptiste DONNET, ovaliste (industriel moulinier en soie) avait fait bâtir sur le terrain en 1860 par Mr Gillet, maçon à St Cyr.
Dès 1912, il faudra s’habituer à la vue de cette imposante bâtisse, presqu’un château, dans le paysage de Saint-Cyr, vu du Mont-Cindre :

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Le couple DEMOREY va créer un magnifique jardin d’agrément, dont il va confier la conception à l’architecte-paysager Barret & Luizet d’Ecully.

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En 1920, la mort de Monsieur André DEMOREY laisse sa veuve, née Louise PERRACHON, unique héritière du domaine, étant tutrice de leurs deux enfants mineurs.
En 1931, elle loge un jardinier, Philibert Lardet, son épouse et un nourrisson.
En 1932, Mme veuve André DEMOREY met en vente le domaine.
L’acte de vente est enregistré chez Me PRALUS, notaire à St Cyr, et transcrit au bureau des Hypothèques le 23 septembre :
« Une propriété d’agrément, située près de l’ancienne église, composée de :
• Maison de Maître, ayant sous-sol à usage de cuisine, buanderie, chaufferie et caves, rez-de-chaussée surélevé et deux étages, greniers au-dessus.
• Bâtiment à usage de conciergerie et garage, cour, jardin potager et jardin d’agrément,
le tout y compris le sol des constructions occupant une superficie de 65 ares 53 ca. »
Le prix à payer par l’acquéreur est de 380.000 francs.

L’aquéreur sera un négociant Lyonnais, Monsieur Emmanuel (dit Jean) REYNIER et son épouse Catherine, née Vouillon.

Jean Reynier a déjà plusieurs cordes à son arc ; comme :

Co-fondateur de la fromagerie REYNIER-frères à Lyon, rue Paul Bert, avec son frère Joseph, Etienne Bernard chef de service, Louis Bourgeois directeur commercial et Claude Vouillon, son beau-frère. Ils ont déposé la marque de crème de gruyère « l’Aiglon » .

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Président de la chocolaterie fine et confiserie du Rhône à Vernaison (cette chocolaterie a séduit ses adeptes avec son "vrai malakoff", puis le "malakoff doré", le "noisetta", le "melhor", les "vonettas", le "cabello", le "superhone". En 1936, la société est cotée en bourse14. ).

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Président de la société « Le fil dynamo SA ».

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Tout au long de sa vie, Jean Reynier va embellir le jardin crée par son prédécesseur.
Son jardinier, Adrien PICOT, a remporté plusieurs prix de fleurissement décernés par la Société Horticole entre 1933 et 1943, dont une médaille d’or et des prix pour des arbres fruitiers. (Lyon-Horticole).

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En 1963, Jean Reynier décède et son épouse, Catherine, est l’unique héritière de ses biens, le couple n’ayant pas eu d’enfant.
En 1965, le 14 mars, Catherine décède à son tour. Selon les termes d’un codicille à son testament ollographe du 21 janvier 1965 (Me Decieux), elle lègue la propriété Reynier à la commune, à la condition d’y installer une maison de retraite pour les vieillards.
Mais la déclivité importante du terrain et la configuration de la maison ne permettant pas cet usage, cette dernière est finalement transformée en mairie. A cette époque, des plans d’état des lieux sont réalisés en vue de cette transformation, puis la propriété est amputée d’une partie du terrain au Sud-Ouest.
En 1970, on construit la crèche dans la partie est du parc.
En 2012, d’importants travaux de rénovation sont entrepris dans la mairie afin de répondre aux normes d’accessibilité et de rendre l’espace beaucoup plus fonctionnel pour la réception du public.

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Avant 1912 : sans la villa Demorey / Après 1912 : avec la villa Demorey