Ermitage du Mont Cindre

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Un belvédère sur Lyon !

A deux pas du bourg, dans l’écrin de verdure du Mont Cindre, loge un site rare dépositaire de l’âme et de l’identité du Village : l’Ermitage.

Il est des lieux qui nous interrogent sur les liens entre les époques et les générations, des lieux qui nous aident à comprendre le passé pour bâtir aujourd’hui, des lieux où le vivre ensemble prend tout son sens. L’Ermitage est un lieu qui nous lie, nous connecte et nous permet d’imaginer durablement l’avenir. Un lieu qui mérite d’être sauvé.

Ce qui nous motive dans le patrimoine de Saint-Cyr et tout particulièrement à l’Ermitage, c’est bien de faire parler les pierres, d’écouter ceux qui les ont placées là et qu’elles nous aident à construire aujourd’hui et imaginer demain.

Le site de l’Ermitage c’est une triade, et c’est l’ensemble de ces trois entités qui en fait le grand intérêt :
Tout d’abord une chapelle en pierres dorées encadrée par deux jardins que tout oppose.
Ensuite un jardin potager, calme et raisonnable, jardin lié à la terre et ouvert sur l’horizon. Jardin illustrant l’économie de moyen d’une vie d’ermite. Le développement durable existe depuis longtemps.
Enfin, du côté du couchant, un jardin de prière, étonnant, merveilleux, vertical, tourné vers le ciel. Un jardin minéral englouti par la végétation. Tout droit sorti de l’imaginaire, sans ordre apparent qui doit son aspect actuel au dernier moine qui l’a habité : Emile Damidot.

L’histoire de l’Ermitage est une longue histoire de plus de 650 ans. C’est une belle histoire pleine de rencontres, elle commence donc par : « Il était une fois. »

Il était une fois, le jardin merveilleux de l’Ermitage.

Il était une fois, un moine qui habitait dans une grande Abbaye au milieu des eaux, sur une Ile. Cette Ile était située sur la Saône, elle s’appelait l’Ile Barbe. Ce moine avait obtenu l’autorisation du chapitre de Lyon de se retirer du monde, de construire une chapelle, et de fonder une récluserie à Saint Cyr au Mont d’or.

Ce moine s’appelle frère Henri. Il choisit de bâtir sa chapelle dans un lieu incroyable, exceptionnel, il décide d’installer sa chapelle sur le Mont Cindre, l’une des sept collines du Mont d’Or, face aux collines de Fourvière et de la Croix Rousse, loin du monde … mais avec vue sur le monde.

Car depuis sa colline du Mont Cindre, notre moine voit le Monde : le Rhône, la Saône, Lyon. Il voit les Alpes et les cimes du Mont Blanc.

Pendant trois siècles, les Ermites se succèdent au Mont Cindre.

Puis c’est la Révolution, l’Ermitage est saisi par l’Etat et vendu à un habitant du village.
La cloche de l’Ermitage est fondue.

Mais les citoyens de Saint-Cyr restent attachés à leur Ermitage, alors, en 1800, ils rachètent l’Ermitage avec la vente aux enchères de la récolte des noyers de la commune. Les Ermites reviennent s’installer de façon très continue au Mont Cindre et vont modifier fortement les lieux.

L’œuvre d’Emile Damidot

Emile arrive à l’Ermitage le 1er avril 1878, ce n’est pas un véritable Ermite, c’est un artisan : honnête, habile, astucieux, ingénieux, il est tailleur d’habits de son métier. Depuis l’Ermitage, Emile observe la construction de la basilique de Fourvière sur la colline d’en face. S’en inspire-t’il dans ses chapelles un peu orientales ? Sans doute. Il aura peut-être aussi vu ou entendu parler du palais idéal du facteur cheval qui se construit à cette époque....

Emile Damidot, dit Frère François, l’Ermite tailleur d’habits, va construire un merveilleux vêtement pour le jardin de prière de Saint Cyr. L’étoffe de cet habit merveilleux, il le tisse avec les cailloux ramassés sur les chemins. Il brode des pierres précieuses, faites de verres colorés sertis dans des grilles de serrurerie. Ses mains habiles servent à merveille son esprit de poète joyeux. Les chapelles qu’il imagine il les façonne, il y dépose l’empreinte de ses doigts. Il expérimente dans ses sculptures en maçonnerie un nouveau matériau de l’époque : le ciment artificiel. Il draine l’eau de pluie des toitures et alimente des bassins, il plante des fleurs, des parfums de l’ombre et des couleurs dans son jardin. Il installe des personnages dans les niches. Il va sculpter pendant plus de 30 ans ans ce merveilleux manteau de rocaille pour son jardin.

Et Touchagues revint à Saint-Cyr...

Lorsque Louis Touchagues peint les habitants du village sur les murs de la chapelle de l’Ermitage au lendemain de la guerre, 42 ans après la mort d’Emile, il poursuit l’œuvre collective des ermites du Mont Cindre.

En 1952, Paris Match l’annonce : « Touchagues renonce à la vie parisienne pour faire l’œuvre de sa vie ». Il se consacre à une œuvre de piété : les fresques de la chapelle de l’Ermitage. Il peint ces murs en hommage à son père, peintre en bâtiment et par fidélité à son village natal où des amitiés sincères le ramènent chaque année.

Sous le dôme du porche, il a orchestré une symphonie des saisons et des travaux des champs. A droite, les femmes et à gauche les hommes, tels des santons célébrant la gloire de « Notre-Dame de Tout Pouvoir » en médaillon au-dessus de la porte. Les personnages sont du terroir : habitants de Saint-Cyr ou amis lyonnais. Leurs portraits peints à fresque mêlent pigments et mortier frais dans une palette de chromes et de bleus éclatants, s’inscrivent dans un décor champêtre cher au peintre. Dans le chœur de la chapelle, Touchagues a également peint à fresque « le Couronnement de la Vierge » au-dessus de l’autel.

A noter

Réservation sur le site de l’office du tourisme de Lyon.

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Un lieu extraordinaire

Adresses utiles

Mairie de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or

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