Restauration du jardin de rocailles de l’Ermitage du Mont Cindre : un chantier d’exception !

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Établi depuis le XIVe siècle au sommet du mont Cindre, le site de l’Ermitage est un élément exceptionnel du patrimoine saint-cyrôt.

Coffrage pour reconstruction à l’identique

Au revers de la chapelle, dans un espace clos de 680 m2, le pittoresque « jardin de rocailles » a été patiemment édifié par l’ermite Damidot entre 1878 et 1910, à la même époque que le Palais idéal du facteur Cheval.

Une restauration atypique
Depuis plus d’un siècle, les chapelles et le décor de rocailles ont subi les outrages du temps avec l’eau, le gel et la végétation qui ont peu à peu mis en péril les structures maçonnées. La nécessaire remise en sécurité des lieux et la préservation du patrimoine ont conduit la municipalité de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or à voter, en décembre 2020, à la restauration complète du site en une seule tranche de travaux. Ainsi, après les travaux de consolidation du belvédère en 2018 et du cheminement occidental en 2020, la dernière phase de travaux de restauration du jardin a été lancée et les compagnons de l’entreprise Comte, spécialistes dans la restauration du patrimoine bâti, se sont activés pendant 2 ans pour redonner au jardin son aspect d’origine !

Un travail d’orfèvre
Les deux chapelles protégées pendant longtemps sous des échafaudages ont été déposées, après un relevé précis de leurs caractéristiques. En reprenant les armatures métalliques, l’entreprise a dû fabriquer des briques en ciment naturel moulé sur le modèle des anciennes. La chapelle du Mont des Oliviers a été rebâtie. Les revêtements sont en enduit travaillé « aux doigts ». En effet, les artisans doivent retrouver les gestes de l’ancien ermite qui avait façonné tous les décors du jardin en travaillant le mortier de ciment naturel et la mise en forme de pierres de toute nature. La chapelle Saint-Charles Borromée, démontée également, a été reconstituée dans les ateliers de l’entreprise, où des coffrages complexes ont permis de retrouver la finesse et l’élégance de la structure. La conservation maximale des parements d’origine a guidé l’intervention de l’entreprise. Ainsi la chapelle Saint-François d’Assise, très altérée, a pu être maintenue en place et complétée dans ses parties manquantes. Ce fut une tâche peu commune que de restaurer tous ces décors avec patience et respect des effets de matière et de mise en scène. De nombreuses grilles en fonte, des verres colorés (bleus, rouges, verts et orange) ont retrouvé peu à peu leur emplacement.

De belles découvertes
Le chantier a bien-sûr réservé quelques surprises : détails de mise en œuvre (comme des briques moulées dans un journal d’époque dont on distingue l’impression), décors cachés, circuits de récupération des eaux de pluie, emplacements de statues, ... qui démontrent le caractère exceptionnel de l’œuvre d’une vie, celle du jardin visionnaire de l’ermite !